« Nous n’avons pas l’hémisphère cérébral gauche ou l’hémisphère cérébral droit dominant, c’est un mythe. Nous avons 100% de notre cerveau qui travaille 100% du temps. » Paul Landon
Notre cerveau est constitué de deux grandes parties: l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit. Il est organisé selon un plan de symétrie dont les deux côtés ont une structure similaire. Nous pouvons parler d’asymétrie seulement dans l’organisation et le traitement des informations sensorielles (par exemple nous avons une main dominante pour l’écriture).
Le principe de dominance hémisphérique qui explique que les personnes utilisant davantage leur cerveau gauche auraient des capacités plutôt analytiques, logiques et rationnelles, alors que celles utilisant davantage leur cerveau droit auraient des capacités plutôt artistiques, créatives et émotionnelles, n’est pas fondé.
Les principales fonctions sensorielles et motrices sont symétriques et partagées entre les deux hémisphères. Les tâches complexes (lecture, calcul, langage…) mobilisent plusieurs régions de façon coordonnée, reliées entre elles par des réseaux qui s’étendent à travers les deux hémisphères.
Par exemple, la reconnaissance d’un mot à l’oral mobilise à la fois: les aires de Broca et de Wernicke de l’hémisphère gauche, et les régions liées à la valeur émotionnelle du langage de l’hémisphère droit.
L’activation préférentielle d’un hémisphère ou de l’autre pour réaliser certaines tâches est un phénomène local et non global.
Certaines lésions peuvent être compensées par l’autre hémisphère grâce à la plasticité cérébrale. Les trajets neuronaux sont constamment recomposés au fur et à mesure des apprentissages.
Il n’y a pas d’individu ayant de plus fortes connexions ou plus de connexions au sein d’un hémisphère que dans l’autre.
Les compétences individuelles de chacun, ses qualités et ses défauts sont l’expression de l’individu dans sa singularité et non celles d’un hémisphère ou d’un autre.
Nous utilisons 100% de notre cerveau (et non pas 10%…), l’ensemble des zones cérébrales est en constante interaction pour agir en complémentarité et non en concurrence.
Nous avons peut être plus de potentiel que nous le croyons, mais ça c’est une autre histoire…
Sources:
Science et pseudo-science n°319,
Elena Pasquinelli « fondation la main à la pâte » octobre 2019,
cerveau et psycho n°111.